3 heures pour 1 pépite
- pêche pas à pas
- 22 sept. 2021
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Le mois de Septembre s'installe, c'est la rentrée des classes. J'aperçois un créneau pour aller pêcher la carpe quelques heures, juste pour mon plaisir. Ni une, ni deux, je charge le matériel dans la voiture. Toutes les occasions sont bonnes pour essayer d'attraper un poisson!
Je jette mon dévolu sur deux petits étangs communaux situés dans un rayon raisonnable par rapport à mon domicile. En effet, je préfère passer du temps au bord de l'eau plutôt que dans la voiture. Je n'ai eu que peu de fois l'occasion d'y tremper du fil, mais j'ai déjà eu la chance d'y attraper une petite carpe commune de taille modeste. Au vu des poissons que j'ai déjà observé en ce lieu, je ne m'y rends pas pour battre un record, mais surtout pour essayer de comprendre la pêche et obtenir au moins une touche.
Il est 15 heures, j'arrive sur place et commence par faire un tour de repérage. Comme je ne décèle pas de signe d'activité ou de présence de poisson, je décide de m'installer sur un poste ouvert qui m'offre la possibilité d'exploiter deux bordures différentes, une pour chaque canne. Ainsi, si un poisson vient à se manifester au cours de l'après-midi, je pourrai modifier mon approche pour maximiser mes chances de capture en pêchant sur un saut, une fouille, un marsouinage...

Tout est en place, je suis confiant. Comme à mon habitude lors des pêches rapides, j'équipe chacune de mes cannes avec un spinner-rig pour être certain que la présentation de mes montages sera parfaite, et cela même sans sonder, pour éviter de créer trop de perturbations sur la zone. Je place sur le cheveu des pop-up fluo, l'une orange, l'autre rose. L'amorçage en spot, très léger, est constitué de bouillettes broyées, de baby corn, de noix tigrées et de maïs doux.
Tandis que je m'autorise à apprécier cet instant de calme et de plaisir, un véhicule fait son apparition sur ma gauche. Trois personnes en sortent, canne en main, prêtes à entrer en action de pêche juste au-dessus de ma canne la plus à gauche. Pêcher sur le domaine public, qui plus est sur de petites pièces d'eau, c'est s'exposer fréquemment à ce genre de petites contrariétés. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, je décide d'exploiter avec deux cannes bien espacées ma bordure de droite afin de laisser du champ libre à mes voisins.
Le temps s'écoule, rien ne se passe. Ni pour moi, ni pour les autres pêcheurs. Les poissons ne semblent pas vouloir se manifester, l'étang paraît désert. Je décide de longer un peu la berge pour voir si je peux repérer quelque chose un peu plus loin. Alors que j'observe un arbre couché dans l'eau, la surface est soudain agitée par un gros remous, au beau milieu de l'obstacle. Je ne rêve pas, il y a bien une carpe qui se tient dans ce dédale de branches.

La décision ne met pas longtemps à tomber. Ni une, ni deux, je ramène l'une de mes lignes pour l'expédier directement à une distance raisonnable de l'arbre mort, accompagnée de quelques frondes de mon mélange d'amorce. J'en profite pour varier les approches en misant sur un wafter blanc monté sur un German Rig, le tout accompagné d'un stick de farine de thon. La confiance remonte en flèche et je suis à nouveau sur le qui-vive. L'horloge a déjà bien tourné, il me reste une petite heure de pêche.
Plus rien ne bouge sur la zone, la crainte d'avoir effrayé d'éventuels poissons se fait ressentir. Qu'à cela ne tienne, je vais insister sur ce spot jusqu'au clap de fin. En effet, je ne mise plus grand chose sur mon poste initial.
Bien m'en a pris puisque mon détecteur, sans crier gare, me fait monter l'adrénaline et le moulinet, dont le frein est bien serré, crache du fil. Un combat tout en puissance s'ensuit, afin de ne pas laisser le poisson entrer dans l'arbre. Je n'ai que peu d'espace pour manœuvrer, car la zone est très encombrée. L'opération est périlleuse. Après quelques minutes intenses, une vaillante carpe commune entre enfin dans l'épuisette. Yeeeees ! C'est gagné pour aujourd'hui !
Quel bonheur que de tenir entre mes mains le cadeau du jour. Ce joli poisson, certes de petite taille, me donne une entière satisfaction. J'ai réussi à tirer mon épingle du jeu, alors que cela semblait bien mal engagé, peu de temps avant de devoir plier les cannes.
C'est donc totalement comblé que j'ai rangé mon matériel ce jour là. Le contrat était rempli : 3 heures, 1 pépite ! J'aurai deux leçons à retenir de cette pêche rapide du mois de septembre. 1/ Tant qu'il reste du temps de pêche, tout est toujours possible, même lorsque les conditions sont compliquées. 2/ L'adaptation et la flexibilité doivent rester les maîtres mots, et ce pour toutes les techniques de pêche d'ailleurs. N'hésitez jamais à expérimenter, changer, bouger, cela peut faire basculer une session de pêche en votre faveur...

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